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Homme Culture & Identité

L' identité masculine mise en questions / Le genre et l'égalité entre les sexes / Blog animé par Alexis Aguettant

Le sexe dit fort est-il aussi fort qu'on le dit ?

Article rédigé par H.C.I

 

 

Le sexe dit fort est-il aussi fort qu'on le dit ? 

ou pourquoi une journée pour les hommes devient nécessaire.

 

 

Parler des hommes et de leurs difficultés, c'est faire preuve de justice. Parlons un peu des hommes en valeur absolue, sans les comparer à l'autre sexe, à l'autre genre. H.C.I souhaite questionner la vérité des hommes, des pères, et des garçons dans la société contemporaine : suicide, chômage, décrochage scolaire, violences conjugales, divorce et garde d’enfants, exclusion sociale… les sujets ne manquent pas. Les hommes ont besoin d’être mieux soutenus, mieux compris, mieux aidés dans notre société. Une évolution des mentalités est souhaitable. Il appartient aux hommes et aux femmes de se saisir de ce sujet car il en va de l'équilibre général de notre société. Le principe d'égalité entre les hommes et les femmes ne peut s'entendre que dans les deux sens. Dans les domaines où les hommes, les pères, et les garçons sont à la traine, ou même en grande difficulté, doivent être pris en considération par les pouvoirs publics et les médias.

 

Si des hommes occupent en majorité le pouvoir, cet article a vocation à rappeler que tous les hommes, loin de là, n’occupent pas des fonctions de pouvoir. Vouloir parler des hommes n’enlève rien aux femmes, soyons-en certains.

 

 

SUICIDE : un homme ça ne pleure pas mais ça se suicide !

 

Les hommes ont été éduqués durant des siècles à ne pas se plaindre. Un homme ça ne pleure pas, ça doit « tenir bon », être fort, courageux, et pourtant chaque année en France 8 000 hommes mettent fin à leur jour, soit 22 morts par jour : une véritable hécatombe ! Les hommes ont à l’évidence besoin d’être mieux soutenus et aidés dans notre société, nous devons leur donner plus la parole et faire aussi cesser les abus du féminisme victimaire qui diffuse sur les hommes des clichés stigmatisants et caricaturaux. Oui, les hommes peuvent avoir aujourd’hui des raisons de se suicider et si 8 000 d’entre eux le font chaque année, c’est bien qu’il existe du mal-être et de la détresse chez beaucoup d’hommes.

 

L’association Sos Amitiés est à ce jour majoritairement appelée par des hommes qui vivent des situations difficiles (solitude, divorce, chômage…).

 

Il faudrait que le suicide soit un jour une « Grande Cause Nationale » pour que nous prenions collectivement en main cette question qui concerne tant d’hommes chaque année. Evidemment nous n'oublions pas pas les femmes qui sont également très concernées par ce sujet. Homme culture & identité est en train de travailler profondémment cette question et ne manquera pas de vous tenir informés de ses avancées et de ses projets.

 

 

LES SDF et LA GRANDE PAUVRETE


 Plus de 80% des SDF sont des hommes; aussi, il est assez abusif de toujours parler des hommes en tant que détenteurs du pouvoir et acteurs d’une domination. Si quelques hommes ont le pouvoir, tous les hommes ne le détiennent pas, pour preuve ces milliers d’hommes qui vivent dans la rue en France.  

 

DIVORCE et GARDE D’ENFANTS : les pères discriminés pour combien de temps encore ? La garde alternée doit devenir la règle.

Nous nous trouvons en plein paradoxe sur un sujet fondamental, celui de la famille et des relations entre parents et enfants. Alors que cela fait plusieurs décennies que les pères s’investissent beaucoup plus dans la vie de leurs enfants, en situation de divorce, ils sont manifestement considérés par la justice familiale comme étant très secondaires. Alors que dans près de 80% des cas la séparation est initiée par la femme, dans 85% des cas la justice va accorder à la femme le droit de garde exclusif (une forme de double peine en somme). Le père n'obtiendra, lui, guère plus qu’un week-end sur deux et la moitié des vacances. Une inégalité manifeste qui ne permet pas aux enfants de garder avec leur père une relation père-enfants dense et approfondie. Une situation qui n'est pas sans poser des questions quand au besoin de référent paternel des enfants.

 

Pire, dans 40% des cas après divorces, les enfants ne verront plus leur père, parfois suite à des manœuvres de la mère, des fausses accusations par exemple. Malheureusement pour les hommes, la justice est peu encline à sanctionner les femmes qui ne respectent pas le lien père-enfants. Il y a sur ce sujet fondamental un traitement tout à fait discriminant qu’il conviendrait de corriger. Comment peut-on laisser perdurer une telle injustice ? Alors que l'on sait qu'il est de l'intérêt supérieur de l'enfant d'avoir des liens avec ses deux parents, comment peut-on laisser ainsi se développer des générations d’enfants sans père ?

 

Ces séparations sont des situations dramatiques pour beaucoup de pères, certains vont jusqu’au suicide, et il n’est que grand temps de faire cesser les abus en cette matière. La garde partagée doit être privilégiée pour les enfants de plus de 3 ans car, malgré la séparation, ils ont besoin de leurs deux parents.

 


DECROCHAGE SCOLAIRE : les garçons sont à la traîne


Aujourd’hui, sur 150 000 élèves qui quittent le système scolaire chaque année sans bac, 100 000 sont des garçons. Jean-Louis AUDUC directeur-adjoint d’un IUFM, s’intéresse depuis des années au décrochage scolaire des garçons. En 2009, il a publié un livre dont le titre est Sauvons les garçons. Il décrit la façon dont le fait d’être un garçon peut être dévalorisant à l’école et dans la société : "L'école est sans aucun doute un des seuls lieux où le genre masculin est une particularité disqualifiante" écrit-il dans l'introduction de son livre. L'ouvrage met en avant les difficultés scolaires des garçons dans le système éducatif français et propose des solutions.

Pour aller plus loin sur ce sujet, découvrez une interview de J.L. AUDUC via le lien suivant : http://www.homme-culture-identite.com/article-education-sauvons-les-garcons-99939592.html )

 

CHOMAGE : il touche fortement les jeunes hommes

Comme un effet induit du décrochage scolaire des garçons, en 2009, dans la tranche d’âge des moins de 25 ans, le chômage des hommes était 30% plus élevé que le celui des femmes (chiffres INSEE). Qui aujourd’hui en France sait cela ? Qui se soucie aujourd’hui des hommes ? C’est bien une question fondamentale qui est posée là, car un homme en échec professionnel ne peut naturellement pas envisager de se lancer dans la vie, et le fait pour ces jeunes hommes d’entendre sans cesse qu’ils feraient partie d’un sexe privilégié… Quel paradoxe ! En 2009, ils étaient presque 400 000 au chômage, dans cette classe d’âge, alors que les femmes étaient 300 000.

 

 

ETUDES SUPERIEURES

 

On ne nous parle dans les médias que des mathématiques et des formations d’ingénieurs pour déplorer que les femmes soient minoritaires dans ces cursus. Mais on ne nous dit jamais que, dans de nombreux domaines, ce sont les hommes qui sont à la traîne. Droit, médecine, écoles de commerce, enseignement, métiers du service public, les femmes sont devant, et parfois très loin devant. Ainsi en est-il par exemple dans les formations juridiques où plus de 70% des étudiants sont des étudiantes; ainsi, certaines années, l’Ecole Nationale de la Magistrature a accueilli des promotions composées uniquement de femmes !

 

De nombreux domaines connaissent des situations similaires, mais on n’en parle que trop peu; d’où la nécessité de débattre de ces questions pour mieux faire connaître la réalité, et sortir des discours qui enferment les femmes dans l’idée qu’elles seraient inférieures en tout, partout, et tout le temps.

 

 

VIOLENCES CONJUGALES : 280 000 hommes victimes sur la période 2008-2009

Depuis l’avènement des postures victimaires, il est de bon ton de mettre les hommes à l'index. Les hommes sont stigmatisés par certains mouvements comme étant par nature des êtres violents et dominateurs. Cela est faux pour au moins deux raisons :

- Tous les hommes ne sont pas violents ou dominateurs, beaucoup de femmes peuvent en témoigner

- 280 000 hommes sont victimes de violences physiques au sein de leur couple (chiffres 2011 de l’Observatoire National de la Délinquance). Ce même observatoire a chiffré à 630 000 le nombre de femmes physiquement battues au sein de leur couple. Donc sur 3 personnes battues en France, 2 seraient des femmes, et une serait un homme.

 

Les hommes ont bon dos, et comme nous le disions au début de cet article, ils sont peu enclins à se plaindre. Toutefois aujourd’hui des hommes et des femmes souhaitent ne plus laisser tout le champ du débat public aux seules victimaires qui opposent par idéologie les femmes aux hommes. Il devient absolument nécessaire de parler des valeurs et de la condition masculines de façon positive, et en venant en aide à ceux des hommes qui rencontrent dans leur vie des diifficultés ou des injustices.


 

AUTRES SUJETS  : espérance de vie, accidents du travail, accès aux soins médicaux,...

 

CONCLUSION

Tous ces sujets, où les hommes ont besoin d'être soutenus, sont autant de motifs de se mobiliser pour eux. A l’instar de la Journée de la femme qui a lieu chaque année le 8 mars, faudra-t-il instituer une Journée de l’homme à la fois pour parler des sujets qui les touchent, et aussi pour diffuser des messages positifs dans une société qui dévalorisent bien trop l’identité et les valeurs masculines ?

 

 

Pour aller plus loin :

 

EDUCATION : Où sont passés les garçons ?

http://www.homme-culture-identite.com/article-mais-ou-sont-passes-les-gar-ons-105531985.html


SEXISMES : Le Groupe d’Etudes contre Les SexismeS (G.E.S) a lancé un appel aux candidat-e-s à la présidentielle pour mieux faire connaître La Cause des Hommes et faire cesser la discrimination à l’égard des hommes : http://www.homme-culture-identite.com/article-discrimination-contre-les-hommes-le-ges-interpelle-les-candidats-a-la-presidentielles-99248733.html

 

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I
Le problème de l'homme actuel est qu'il doit définir son identité masculine, garder l'essentiel, le problème de la femme actuelle serait qu'elle doit s'adapter à ce manque de définition.<br /> Je dirais de l'homme qu'il est l'impermanence dans la permanence: il doit évoluer sans cesse, sentir cette évolution, tout en cherchant la stabilité dans sa vie (avoir des enfants, une compagne à<br /> ses côtés, un travail motivant, des amis présents, une vie sociale épanouie, l'ouverture au monde par des voyages, une association, etc).<br /> <br /> Il doit éviter trois écueuils: une vie figée, une vie chaotique, une rivalité permanente, subie ou infligée.<br /> <br /> Une vie est figée quand il n'a plus la possibilité de changer au quotidien, que les jours se répètent aux jours, qu'il ait une vie sclérosée. Celui qui subit cette vie est malheureux.<br /> <br /> Une vie est chaotique quand au contraire la vie d'un homme n'est pas assez stable: précarité, ruptures à répétition, aucune descendance.<br /> <br /> La rivalité est la comparaison entre lui et les autres, pas en ce qu'il est bon, mais en ce qu'il est mauvais: radin, lâche, prédateur, mou, frustré...<br /> <br /> Chaque homme est différent, mais il doit éviter ces trois derniers points à tout prix. En gros, sa vie doit être intéressante, stable, et sans violence excessive.<br /> Toutefois, se dépasser est important, afin de pouvoir trouver l'impermanence des choses qui lui agrée.
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A
Bravo pour votre site, que je suis ravie d'avoir trouvé.<br /> Vous avez parfaitement raison sur le rôle du père et l'injustice qu'il y a donner, quasiment systématiquement, la garde des enfants à la mère. Parfois, elle ne le mérite pas.<br /> Malgré tout, dans les cas où la mère a une influence positive sur l'enfant et un respect normal envers son géniteur, je suis contre le principe de la garde alternée, parce qu'elle est trop<br /> déstabilisante. Deux semaines chacun, c'est un enfant qu'on trimbale de droite et de gauche, et quand on sait à quel point il a besoin de repères, je ne suis pas sûre de la recommandabilité de ce<br /> système. Personnellement, je militerais davantage pour la semaine chez la mère et tous les week-ends chez le père. Même si ça fait cinq jours contre deux, les cinq jours alloués à la mère<br /> représenteraient aussi ceux de l'école, du travail, alors que les deux jours du père seraient dévolus au repos, aux jeux, au sport, etc. Pour l'enfant, ça se traduirait par "chez papa, on s'amuse"<br /> (en tous cas, c'est exactement comme ça que moi, j'aurai vécu cette situation).<br /> Les vacances continueraient à être partagées par moitié (pour que, précisément, l'enfant ne relie pas sa mère exclusivement à des obligations et son père à la liberté et au jeu).<br /> <br /> En tous cas, vous faites un très bon travail de synthèse des problèmes masculins et de critique de ces postures pseudo-féministes à la mode qui reviennent en fait à du nihilisme. Il était plus que<br /> temps que vous preniez la parole, messieurs ! En tant que féministe amie des hommes et totalement anti-gender, je vous remercie. Assez d'être les uns contre les autres, travaillons ensemble !
Répondre
H
<br /> <br /> Tous à fait d'accord pour avoir un contact via ce mail : h.c.i@free.fr<br /> <br /> <br /> <br />